NOUVEAU PRESENT

Publié le par wakanda-aiyana

 

"Le christianisme peut être un remède efficace contre le mal, sans doute le remède le plus efficace dont on peut disposer actuellement. Mais un remède n'est pas un aliment, et il n'est un bien que face à une maladie." Daniel Daniel

Quiconque n'est pas contre nous est avec nous. Ceux qui prétendent faire de grandes oeuvres au nom de Jésus finiront par soutenir notre cause. Beaucoup d'hommes et de femmes non entièrement dignes feront des choses étranges au nom de Jésus, mais il ne leur sera pas interdit. Même si l'on donne une simple coupe d'eau froide à une âme assoiffée, les messagers du Père enregistreront toujours ce service rendu par amour.

Les chrétiens abrutis et animalisés ne sont pas sans excuses quand ils sont furieux contre nous. Du fait que leur point de vue est limité et étroit, ils peuvent concentrer leurs énergies avec enthousiasme. Leur but est proche d'eux et plus ou moins visible; c'est pourquoi, ils font de vaillants efforts et sont efficaces dans l'exécution. Vous, qui avez proclamé votre entrée dans la fraternité des fils de Dieu, êtes absolument trop vacillants et imprécis dans la conduite de votre enseignement. Les chrétiens fondamentalistes et non dégrossis portent des coups directs pour atteindre leurs objectifs. Vous êtes coupables d'avoir trop de désirs latents. Si vous voulez entrer dans le royaume de Dieu, pourquoi ne pas vous en emparer par un assaut spirituel, comme les militaires s'emparent d'une ville qu'ils assiègent ? Vous n'êtes guère digne de la fraternité spirituelle de Dieu quand votre service consiste si largement à regretter le passé, à gémir sur le présent et à formuler de vains espoirs pour l'avenir. Pourquoi les chrétiens sectaires et intolérants sont-ils furieux ? Parce qu'ils ne connaissent pas la vérité. Pourquoi languissez-vous dans des désirs futiles ? Parce que vous n'obéissez pas à la vérité. Mettez fin à vos désirs inutiles, et allez courageusement faire ce qui concerne l'établissement de la fraternité spirituelle des hommes de Dieu.

La tolérance, ce n'est pas tout accepter indistinctement, c'est au contraire se hisser largement au-dessus des opinions idéologiques conventionnelles, pharisiennes et mesquines. De ce fait, la tolérance n'est pas un facteur de dissolution, mais un principe qui permet de dé¬gager l'essentiel et d'unir les hommes sur la base de cet essentiel et, ainsi, de mettre un terme à des que¬relles stériles.

Quiconque cherche à sauver sa vie la perdra, mais quiconque accepte de perdre sa vie la trouvera. Heureux ceux qui sont persécutés à cause de leur droiture, car la fraternité du Dieu des esprit leur appartient. Soyez heureux quand les hommes vous insulteront et vous persécuteront et diront faussement toutes sortes de méchancetés contre vous. Réjouissez-vous et ressentez un bonheur extrême, car votre récompense est grande dans les cieux. Bien souvent, la persécution suit la paix, mais les jeunes gens et les adultes courageux ne fuient jamais les difficultés et les dangers. Il n'est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Un amour paternel peut librement faire toutes ces choses — qui ne font guère partie de l'amour fraternel. Le progrès a toujours été le résultat final de la persécution.

Dans tout ce que vous ferez, ne devenez pas partiaux et ne vous spécialisez pas à l'excès. Les chrétiens qui cherchent à nous détruire croient véritablement servir Dieu. La tradition les a tellement étriqués qu'ils sont aveuglés par les préjugés et endurcis par la peur. Considérez les laïcs, qui ont une science dépourvue de religion, alors que les chrétiens ont une religion dépourvue de science. Quand les hommes s'égarent ainsi au point d'accepter une désintégration étroite et confuse de la vérité, leur seul espoir de salut consiste à se coordonner avec la vérité — à se convertir.
"Les enfants commencent par aimer leurs parents. En grandissant, ils les jugent, quelques fois ils leurs pardonnent." Oscar Wilde

Meilleurs voeux 2012 En 1987, lorsque je pris la décision avec leur mère Sandrine de donner naissance à nos 4 enfants, j’étais alors motivé à la perspective de voir grandir mon concept de l’amour de Dieu envers ses créatures. Mais suite à un divorce et après 10 ans de droit de visite, tous mes espoirs de réaliser ma paternité de manière satisfaisante se sont soldés par un échec. La conduite robuste et l’égide d’une mère adepte d'une église évangélique en Suisse (voir liens ci-dessous), calomnieuse à ses heures (fausse accusation d’abus sexuel), fille gâchée par un pater familias fana de pouvoir (chrétien trousseur de jupons et faux ami, retrouvé pendu dans sa cave), donc une femme irritée qui a fini par croire que personne d’autre ne mérite un meilleur sort qu’elle-même, en plus d’être soutenue par des avocates et des juristes humanistes et gauchisants — semblables à certains parents trop indulgents et dépourvus de sagesse qui conspirent, avec la folie de la terre, pour consommer la ruine morale de leur progéniture écervelée, et qui contribuent ainsi, certainement et directement, à démoraliser de bonne heure leurs propres enfants et à en faire des délinquants —, a conduit finalement à ce que chacun de mes enfants, manipulés par une vision sévère et matérialiste de la vie, se prononcent d'une seule voix à la contrainte définitive d'une rupture avec leur père — un cauchemar à dormir debout, commun à un nombre incalculable de gentils papas de ma génération, qui pataugent courageusement pour survivre malgré tout. Mes tentatives auprès de mes enfants afin de les sensibiliser ne fit qu’augmenter leur mépris à mon égard, les voyant désormais exprimer des émotions archaïques que sont la honte et la peur, ou pire, une indifférence méprisante et un déni du bon temps passé ensemble. Déçu d’être ainsi privé de l’amour et de la coopération de mes enfants, ne souhaitant pas m’opposer à l’opinion contraire de leur mère dure et froide, puis condamné à verser des contributions alimentaires calculées sur des revenus inexistants, et alors que je disposais du minimum vital en Suisse, je me suis déterminé (résigné ?) à l'exil involontaire sous d’autres cieux — et sous lesquels j’ai enfin le bonheur de voir grandir sainement un cinquième enfant en compagnie d’une épouse aimante, intelligente et équilibrée. Je choisis donc d’utiliser cette page, dédiée habituellement à mes voeux de bonne année, pour dénoncer un mal qui a envahit la sphère privée d’une multitude de foyer occidentaux : les conséquences des folies des parents malavisés sont bien souvent partagées par leurs enfants innocents...

Une société morale devrait viser à préserver le respect de soi parmi ses citoyens et à fournir à tout individu normal des chances convenables de réalisation de soi. L'adoption de ce plan d'accomplissement social donnerait naissance à une société culturelle de l'ordre le plus élevé. L'évolution sociale devrait être encouragée par une supervision gouvernementale exerçant un minimum de contrôle réglementaire. Le meilleur État est celui qui coordonne le plus en gouvernant le moins.

Liens

"A chacun son Everest. Pour les uns ce sera de souffrir en montant le plus haut possible, pour d’autres ce sera suffisant de retomber sur ses pieds."
Daniel Daniel
Liberté Wikipedia : Évangélisme
Wikipedia : Églises évangéliques
Google : Chrétiens évangéliques
Sylvain Poirier : Critique du christianisme
La FEF : Les dépliants sur les évangéliques
Info-sectes : Églises évangéliques en Suisse
Les évangéliques : la secte qui veut conquérir le monde
Les Églises évangéliques : une autre manière d'être chrétien ? (pdf)
Mouvement évangélique dans le monde : Appocalypse, Armageddon
Église Évangélique de Villars - Lausanne, plus de 40 groupes d'activités
Blog 999 : Actualités 2012 - A tous les prétendus disciples du Christ

"Dire que l'homme est un composé de force et de faiblesse, de lumière et d'aveuglement, de petitesse et de grandeur, ce n'est pas lui faire son procès, c'est le définir." Denis Diderot

"Nous bataillerons et Dieu donnera la victoire" Jeanne D'Arc

— Sandrine : tu mérites l'amour des autres; je ne t’ai pas rejetée parce que tu refuses mon amour, bien que je me sois méfié à juste titre de ta méchanceté, de ton cynisme et de ta rebellion envers le Suprême. Tu as été trop idéaliste envers ceux qui t’ont servi de guides, ceux sur lesquels tu t’es modelée, au point de ne pouvoir accepter chez eux la moindre faiblesse ou fragilité. Modère tes attentes et réalise que tout le monde peut t'apprendre quelque chose d'utile, même ceux qui te paraissent pleins de défauts. Tu as juste besoin d’avoir confiance que je t’ai pardonné, et de penser aussi à aménager les conséquences des choix que tu as faits peser sur nos enfants, qui n’y peuvent rien. L’amour n’a pas de rancoeurs.

Soyons joyeux et ouvrons nos coeurs en acceptant l'abondant amour que notre Père nous offre en permanence pour que nous l’embrassions et le partagions. Alors que Son Amour afflue et enveloppe la planète, tout le monde peut et est encouragé à s’ouvrir à son accueil. C'est ce que nous recherchons tous, indépendamment de ce que nous pouvons penser désirer, et Il est là parmi nous, attendant que nous en prenions conscience et l’acceptions, afin que nous puissions profiter de l'expérience exaltante d'être totalement un avec notre Père dans une constante extase de joie. La volonté de notre Père pour nous est la joie éternelle. Pour être joyeux, nous devons être libres de la colère, de la culpabilité, du jugement, de l'amertume et du ressentiment. Lorsque nous manifestons ou nous accrochons à ces attitudes, ou toute autre semblable, elles étouffent le potentiel de joie en nous. Il n'est tout simplement pas possible d'être joyeux quand nous maintenons ces sortes d'attitudes : elles nous dépriment, et ainsi nous plongeons dans un profond état d'obscurité spirituelle, en ayant notre attention étroitement fixée sur ce qui nous dérange. Être éveillé, c’est être complètement ouvert afin que la joie inhérente à la réalité imprègne tout notre être et se reflète dans nos pensées, paroles et actions.
"Il revient à chaque individu de déterminer s'il veut ou non jouer un rôle actif et s'il veut faire partie du groupe pour la création d'une civilisation qui assiste le devenir de l'humanité et la conscience de la Terre. L'avenir de la planète et de ses habitants dépend de ces décisions individuelles. Nulle civilisation ne peut survivre longtemps à la perte de ce qu'il y a de meilleur dans sa religion, c'est pourquoi le service envers autrui est le futur de la planète. La race humaine est une oeuvre en devenir. Nous sommes chargés de sauver les hommes, non de les juger. A la fin de notre vie terrestre, nous espèrerons tous être traités avec miséricorde. Témoignons donc de la miséricorde à tous nos frères. Un oeil pour un oeil rend finalement tout le monde aveugle." Daniel Daniel

Le processus de la transmutation consiste à faire passer quelque chose d'un état à un autre. Dans ce cas, le processus consiste à transformer la Volonté Divine en action humaine afin de faire ou de réaliser quelque chose qui changera l'état vibrationnel d'une personne – ou les circonstances de quelque chose – et qui transformera la vie par une infusion d'amour, élevant ainsi ses vibrations. Dans ce processus de changement, le libre-arbitre permet l'expression individuelle de ce changement, offrant une expérience unique et une prise de conscience plus élevée des leçons apprises et de la sagesse tirée de cette expérience.

Le concept est très simple, mes amis. Lorsque nous nous permettons de devenir des conduits pour l’amour Divin, l’amour transforme toutes choses et le résultat transforme toujours tout ce sur quoi il est appliqué et le laisse dans un meilleur état, ou dans un état plus élevé de sensibilisation pour la compréhension et la résolution des problèmes découlant du mauvais usage de la loi naturelle ou des malentendus issus d’une existence vécue dans les différentes phases de l'imperfection.

La plupart des problèmes mondiaux et individuels résultent d'un manque d'amour et de compréhension. Vous pouvez considérer chaque problème ou circonstance négative et en retracer la source à un manque d'amour et de compréhension. Si nous établissons un rapport entre toutes ces choses et leur origine, nous pouvons commencer à comprendre leur développement et comment le manque d'amour – son application et sa compréhension erronées – a évolué pour causer le problème actuel. Lorsque nous nous ouvrons pour être des conduits de l’amour Divin, nous comprenons comment infuser ce problème d’amour, au moyen de la sagesse, et en changer le résultat ou le mener vers un état plus favorable et plus perfectionné. L’amour transforme et pardonne, il guérit et unit. La Volonté Divine, lorsque transformée par l'action de l'amour humain, résulte en Son alignement avec la volonté humaine.

Comment savez-vous quand vous faites la Volonté de Dieu ? Prodiguez de l’amour et observez le cours de sa transformation. Si sa transformation le laisse dans un état plus perfectionné, vous savez alors que la transmutation de la Volonté Divine a été accomplie par rapport à la compréhension et l'application de l'amour transmis par l'initié. Comment perfectionnez-vous le processus de transmutation ? Au moyen d’une contemplation méditative et de la prière – où vous recevez un enseignement divin et êtes à l’écoute de réponses aux problèmes de la vie dans un état d’imperfection. Le parcours de l'imperfection à la perfection est l'aventure suprême et le catalyseur du changement – le carburant vers la perfection est la transmutation de l'amour Divin en action humaine, l'alignement de la Volonté Divine avec la volonté humaine.

Plus nous nous permettons d'accepter et de se ressentir l’amour Divin, plus nous devenons capables de transmuter cet amour pour changer des vies et des situations et les laisser dans un état plus perfectionné. Testez ce processus aujourd'hui mes amis et voyez le changement se dérouler devant vos yeux.
"Rome est passée d'une métropole de plus d'un million d'habitants en l'an 280 de notre ère à une bourgade de moins de 30'000 âmes en l'an 600... Les USA ne laisseront pas leur place de numéro un sans combattre l'Asie, la nouvelle Gaule/Europe du futur... Ce monde répète son histoire dans une dimension sans cesse plus grande." Daniel Daniel

On serine tellement que ce sont les conditions qui sont mauvaises, qu’on oublie qu’en réalité ce sont les hommes qui en sont à l’origine. Si ceux qui prennent des décisions assumaient plus souvent les conséquences, cela contribuerait efficacement à restaurer les aptitudes à la logique chez nos contemporains. Cependant notre rôle reste, dans un présent écrasé par la probabilité du pire, d’étudier les diverses possibilités qui n’en demeurent pas moins ouvertes. Pris comme n’importe qui à l’intérieur d’une réalité aussi mouvante que violemment destructrice, je me garde d’oublier ce fait d’expérience que l’action de quelques individus, ou de groupes humains très restreints, peut, avec un peu de chance, de rigueur, de volonté, avoir des conséquences incalculables. Ce n’est pas d’un nouvel ordre mondial dont nous avons besoin, mais d’hommes et de femmes en devenir.

Ce bateau qui coule, c’est toutes nos références habituelles de survie qui sont remise en question. Notre monde tel que nous le connaissons est en cours de désintégration, ou de transformation, tout dépend de la perspective où l’on se place. Notre situation dans le temps et l’espace de cette période de notre vie est en fait rétrécie. Nous devons trouver notre centre intérieur, sinon nous serons emportés tel les feuilles par le vent. La transformation progressive en cours peut être comparée à l’accélération régulière d’un jet supersonique jusqu’au moment où la barrière du son est passée et que la déflagration se fait entendre : depuis l'intérieur vous n’entendez et ne sentez rien, mais le monde extérieur en prend plein les oreilles !

Aujourd'hui, l'emballement de la civilisation mondialisée m'inquiète, m'exaspère, me tourmente. Mais il ne s'agit pas d'un échec personnel comme de perdre l’amour de ses enfants. Le mal de notre siècle — cette science sans dieu, cette philosophie sans esprit, cette religion sans père — n'est pas pour moi un phénomène fatal. Nous allons pouvoir surmonter cette mauvaise vague égoïste, née de la crainte, de l'orgueil, et du manque de clairvoyance. Mon principal sujet d'inquiétude n'est pas aujourd'hui, cela pourra surprendre, ce terrorisme social créé de toute pièce par un système matérialiste. En tête de mes préoccupations, il y a la dynamique suicidaire de l'évolution de notre civilisation planétaire. Comme si on s'obstinait à ne se donner que des objectifs à court terme, alors que le sort de la planète exige un sens de l'anticipation plus aigu et volontaire. Pour la première fois dans l'histoire, nous assistons au développement sans frein d'une civilisation délibérément athée - sans esprit visionnaire. Il faut s'en alarmer. Quant à moi, j'ai la certitude que tout ce qui se passe dans le monde n'est pas l'effet du hasard. Je suis convaincu qu'il y a une intention et une force voilées sous un manteau de mystère. Et ce mystère me fascine : nous ne sommes que de passage.

Mais comme me l'a signalé un sympathique contradicteur : « L'athéisme ne porte aucun préjudice au sort de l'humanité. Bien des athées ont des préoccupations hautement morales, et directement portées sur des problèmes réels, clairement définis et effectifs, contrairement aux religieux comme toi qui focalisent leur effort sur le traitement d'affaires imaginaires. D'où viennent tes certitudes ? S'appuient-t-elles sur des observations, sont-elles confirmées par des observations ? As-tu fait des prédictions qui se sont réalisés ? As-tu trouvé des moyens de rendre compte d'observations données comme provenant d'une certaine forme de nécessité, à savoir précisément d'une manière qui diminue l'entropie de ces données observées (c'est-à-dire qui les fait apparaitre comme moins improbables que suivant une causalité rationnelle, suivant une approche qui ne multiplie pas les hypothèses fantaisistes arbitraires) ? On est toujours libre d'inventer n'importe quoi ou de fantasmer sur l'existence d'un mystère imaginaire dont on n'a aucune idée. Le problème est que cela n'avance à rien. Pour savoir s'il y a une cause cachée, il faut examiner les observations et constater si elles diffèrent de ce qui serait à attendre suivant les causes naturelles. Si une différence il y a, en quel sens, de quels paramètres elle dépend, et puis enfin, il reste à confirmer le tout par de nouvelles observations. Seules les observations et l'analyse statistique des déviations de celles-ci par rappport à un modèle de simulation des phénomènes naturels le plus soigneusement calculé possible, peuvent décider s'il y a oui ou non un tel écart par rapport aux lois du hasard; en concurrence de quoi, des hypothèses métaphysiques doivent avoir la décence de se préciser rigoureusement pour déterminer une sorte de loi de probabilité faisant apparaitre les observations comme étant plus probables que suivant les causalités naturelles, d'après un raisonnement rigoureux et non fantaisiste. S'il y a un effet qui vaut la peine qu'on en parle, il doit avoir la décence d'être suffisamment significatif pour être également détectable par ce moyen. S'il n'est pas détectable par ce moyen, c'est qu'il est insignifiant. Sans un tel travail, le fruit de la seule imagination spirituelle cherchant des causes cachées, développé sur la base d'autres critères d'ordre métaphysiques ou religieux quels qu'ils soient, ne peut être que délire, et ne saurait avoir la moindre crédibilité auprès des gens sains d'esprit. »

Pourtant, d'un point de vue empirique, la servitude moderne est une servitude volontaire, consentie par la foule des esclaves qui rampent à la surface de la Terre. Ils achètent eux-mêmes toutes les marchandises qui les asservissent toujours un peu plus. Ils courent eux-mêmes derrière un travail toujours plus aliénant, que l’on consent généreusement à leur donner, s’ils sont suffisamment sages. Ils choisissent eux-mêmes les maitres qu’ils devront servir. Pour que cette tragédie mêlée d’absurdité ait pu se mettre en place, il a fallu tout d’abord ôter aux membres de cette classe toute conscience de son exploitation et de son aliénation. Voila bien l’étrange modernité de notre époque. Contrairement aux esclaves de l’Antiquité, aux serfs du Moyen-âge ou aux ouvriers des premières révolutions industrielles, nous sommes aujourd’hui devant une classe totalement asservie mais qui ne le sait pas ou plutôt qui ne veut pas le savoir. Ils ignorent par conséquent la révolte qui devrait être la seule réaction légitime des exploités. Ils acceptent sans discuter la vie pitoyable que l’on a construite pour eux. Le renoncement et la résignation sont la source de leur malheur. Voilà le mauvais rêve des esclaves modernes qui n’aspirent finalement qu’à se laisser aller dans la danse macabre du système de l’aliénation.

Comment s’étonner que le fossé se creuse entre les citoyens et ceux qui sont censés les représenter ? Qui sent encore qu’il peut participer aux choix qui concernent son avenir ? Nos dirigeants ont certes pris la barre à la suite d’un vote, mais nombre de leurs décisions ne correspondent pas à ce pour quoi ils ont été élus. Leur tâche se limite à un pilotage aléatoire du quotidien, qui n’ouvre aucune perspective d’avenir. Pire : il l’oblitère, en assurant la pérennité d’un modèle de croissance illimitée dont plus personne n’ignore qu’il est incompatible avec la finitude des ressources planétaires. Malgré notre incroyable technologie, nous avons inventé la société la moins performante de toute l’histoire de l’humanité, la plus dispendieuse en termes d’énergie, la plus destructrice en termes sociaux et la moins résiliente qui soit, car entièrement dépendante d’un combustible fossile en voie d’épuisement… Et nous persévérons : ce que nous entendons par « politique » s’apparente à de l’acharnement thérapeutique sur un système économique moribond. Tandis que la défiance envers les politiques se normalise, le malaise et la précarité gagnent du terrain. On blâme tour à tour la mauvaise gestion de l’État, les exactions des industries, mais peu remettent en question le principe fondateur de notre société : cette logique de marché qui confisque aux hommes ce que la nature leur a donné, la vie, l’eau, la terre, les semences… En poussant la logique actuelle, on pourrait imaginer un cartel mondial qui posséderait la planète et nous rendrait tous locataires. Réinventer la politique, c’est protéger nos sources de vie de cette logique marchande qui ne fait qu’appauvrir des populations entières et détruire des écosystèmes, dans des pays pourtant dotés de richesses naturelles. L’écologie est bien plus qu’un pansement sur les plaies de l’environnement. Elle nous conduit à repenser notre industrie, notre médecine, notre éducation, notre alimentation… Elle nous invite à sortir du pillage organisé pour restaurer l’économie dans sa fonction la plus noble, qui est de répartir les biens de première nécessité au profit du plus grand nombre. Nos choix de consommation sont de la politique en actes. Tout ce que nous pouvons faire pour nous autonomiser, c’est-à-dire pour pourvoir à nos besoins sans passer par les trusts, est un acte politique. Même notre pays, dit développé, ne peut plus assurer son autonomie alimentaire. Nous avons tué nos sols à coups de pesticides, nos eaux sont polluées, nos abeilles disparaissent, les OGM sont une imposture abjecte. Que le pétrole vienne à manquer et c’est la famine assurée. C’est pourquoi il est vital de soutenir l’agriculture, de favoriser la multiplication des Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne). Cultiver son jardin est aujourd’hui un acte politique.

Au demeurant, est-il besoin d’être anthropocosmologue pour constater que nous allons cul par-dessus tête et que nous pourrons difficilement continuer à vivre sur les mêmes erreurs, les mêmes mensonges, les mêmes illusions ?

Dans l’immense champ de bataille de la guerre civile mondiale, le langage constitue une arme de choix. Il s’agit d’appeler effectivement les choses par leur nom et de faire découvrir l’essence cachée de ces réalités par la manière dont on les nomme. La démocratie libérale est un mythe en cela que l’organisation dominante du monde n’a rien de démocratique ni même rien de libérale. Il est donc urgent de substituer au mythe de la démocratie libérale sa réalité concrète de système totalitaire marchand et de répandre cette nouvelle expression comme une trainée de poudre prête à incendier les esprits en révélant la nature profonde de la domination présente.

Le même constat est fait par tant d’observateurs si différents qu’il s’apparente à un nouveau consensus : la crise systémique que nous vivons est celle d'une civilisation arrivée en fin de cycle. L'ère économique correspond à cette fin de cycle au cours de laquelle l’économie a pris une place centrale dans les représentations collectives jusqu’à devenir le modèle d’interprétation dominant au sein des sociétés occidentales. A cette fin de cycle, correspond le début d'une ère nouvelle où émergent des formes culturelles et sociales, politiques et économiques, inspirées par un nouveau paradigme et adaptées au prochain stade évolutif. La création de ces formes novatrices passe par la déconstruction du modèle dominant qui a fait de l’économie la religion des temps modernes. Il faut lutter sur deux fronts, refuser tant l'intolérance que le "consensus mou", ou le relativisme. Les penseurs du siècle des Lumières nous ont montré le chemin : seule une pensée hérétique est capable de se libérer des dogmes dépassés pour inventer une autre manière d’être au monde inspirée par l’esprit du temps.
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