Qu’allons-nous faire de Jésus ?

Publié le par wakanda-aiyana.over-blog.com

Était-il un fanatique religieux abusé et inoffensif, un agitateur dangereux et un organisateur susceptible de soulever une rebellion, un allié aux démons, et même un prince des démons, un homme qui n’a pas tout son bon sens, un fou, un déséquilibré mental ? Les doctrines prêchées par Jésus bouleversaient les gens de son époque. Ses ennemis soutenaient que ses enseignements étaient impraticables, que tout se disloquerait si tout le monde faisait un effort honnête pour vivre conformément aux idées de Jésus. Bien des personnes des générations subséquentes ont dit la même chose. Même à notre époque plus éclairée, beaucoup d'hommes intelligents et bien intentionnés soutiennent que la civilisation moderne n'aurait pas pu être bâtie sur les enseignements de Jésus - et ils ont partiellement raison. Mais, en exprimant ces doutes, ils oublient que l'on aurait pu bâtir une civilisation bien meilleure sur ces mêmes enseignements, et qu'un jour elle sera bâtie. Ce monde n'a jamais essayé de mettre sérieusement en pratique, sur une grande échelle, les leçons de Jésus, bien que des tentatives timides aient souvent été faites pour suivre les doctrines de ce qu'on appelle le christianisme. Les croyants de notre époque sont spirituellement stagnants et mourants parce qu'ils ont cristalisé la vérité en un credo. Si l'on formule la vérité sous l'aspect d'une ligne frontière d'exclusivisme pharisaïque, au lieu de la présenter comme des poteaux indicateurs de directives et de progrès spirituels, les enseignements correspondants perdent leur pouvoir créatif et vivifiant, et finissent par devenir simplement conservateurs et fossilisants. Il est temps de regarder les personnalités humaines sous l'aspect de leurs possibilités dans le temps et l'éternité. La meilleure manière d'amener bien des âmes à aimer le Dieu invisible consiste à leur enseigner d'abord à aimer leurs frères qu'ils peuvent voir. En relation avec cette leçon, une nouvelle signification est attachée à la proclamation du Maître concernant le service désintéressé d'autrui : “ Dans la mesure où vous l'avez fait au plus humble de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. ” La véritable religion d'un homme est la fidélité qu'il ressent dans son coeur envers ses convictions les plus élevées et les plus sincères. Si vos aspirations religieuses sont uniquement matérielles, la connaissance croissante de la nature remplace progressivement vos hypothèses sur l'origine surnaturelle des choses et finit par ôter votre foi en Dieu. Par contre, si votre religion est spirituelle, jamais les progrès des sciences physiques ne pourraient troubler votre foi dans les réalités éternelles et les valeurs divines. La religion a des mobiles entièrement spirituels, elle rend la vie plus digne d'être vécue; elle la meuble de buts élevés, lui confère la dignité par des valeurs transcendantales, lui apporte l'inspiration de motifs magnifiques et réconforte constamment l'âme humaine par une espérance sublime et fortifiante. La vraie religion est destinée à diminuer les tensions de l'existence; elle inspire de la foi et du courage pour la vie quotidienne et le service désintéressé. La foi favorise la vitalité spirituelle et la fécondité de la droiture. Nulle civilisation ne peut survivre longtemps à la perte de ce qu'il y a de meilleur dans sa religion. Il y a un grave danger de substituer des cérémonies et des symboles religieux à l'expérience religieuse. Toute votre vie terrestre devrait être consacrée à dégeler les formes cristallisées de la religion pour leur donner la libre fluidité d'une filiation éclairée.

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